TRISMUS Voilier de voyage
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Chantiers Navals d'Herbignac

Hommage à Dominique Bergelin qui nous a quitté en décembre 2001

Merci Dominique de nous avoir construit ces bons et beaux bateaux, qui naviguent toujours grâce à la robustesse et la conscience avec lesquels ils ont été conçus.

Ils font toujours honneur à toi et Danièle et aux ouvriers du Chantier,  qui étaient tous devenus des copains 

Eric Bergelin, le fils de Dominique, propriétaire du Trismus Mousse à retrouvé des photos du chantier et retrace l'aventure !

DOSSIER TECHNIQUE :

LE MATERIAU :

Durant plusieurs années d'utilisation du balsa bois debout, tant en service qu'en plaisance, les caractéristiques de ce produit ont contribué à établir notre réputation de solidité et de sérieux.

LA TECHNIQUE :

La COQUE de TRISMUS est constituée d'une âme en Belco Balsa de 19 mm d'épaisseur. Le stratifié extérieur composé de couches de mat et de tissus de verre alternées, atteint 7 à 8 mm d'épaisseur. Tandis que la peau intérieure, composée de mat et de roving alternés, atteint h mm d'épaisseur environ.

La QUILLE, à partir des retours de galbords, l'ETRAVE et le TABLEAU sont renforcés par le doublement progressif des couches stratifiées.

Bien que la résistance du balsa à la compression attei­gne 10 tonnes au m2 : soit pour TRISMUS une résistance de 45 ton­nes environ, nous avons préféré supprimer le balsa sous la quille pour le remplacer par du stratifié pur, dont la puissance à la compression est supérieure.

L'ETRAVE, déjà renforcée, reçoit un contre-plaqué ma­rine stratifié de 19 mm dans le sens longitudinal et s'appuyant sur la cloison d'abordage. Ainsi structurée, sa résistance aux chocs sera encore accrue, et le caisson avant se trouvera double­ment étanche, en cas d'abordage inopportun sérieux.

Les PUITS de DERIVES, en sandwich de balsa, sont pris lors du moulage de la coque. La stratification du lest les enser­re en leur partie basse sur une bonne hauteur et, les réservoirs, s'il en était besoin, viennent encore les bloquer à environ 60 cm de leur base. Ils sont de plus maintenus dans leur partie haute, soit par la cloison du carré, soit par le fond du cockpit.

Les AXES de DERIVES, en rond inox de 35 mm de diamètre, sont mis définitivement, stratifiés lors de la fabrication des puits de dérives, afin d'éviter tout risque de fuite.

Les DERIVES, avec une âme en contre-plaqué de 25 mm, du type dérives et safran, stratifié, sont lestées à 25 et 50 Kg. Elles pèsent environ 50 et 80 Kg. Elles s'emboîtent sur leurs axes sans démontage de ces derniers. Elles ne sortent de leurs puits de dérives que sous la flottaison; relevées, elles n'apparaissent pas dans le "bateau.
Etant donné leur poids, le système de relevage est des plus simples, leur démontage et remontage n'offre aucune difficulté.

Le GOUVERNAIL est également en contre-plaqué, dérives et safran stratifiés, et profilé par stratification, avec fer­rures en inox
.
Les CLOISONS PRINCIPALES sont en contre-plaqué, colla­ge marin, à parements de "bois précieux, en 19 mm. Elles sont po­sées avant le lest et les réservoirs, et sont donc noyées jusqu' au fond de la quille et stratifiées à la coque. Elles forment ainsi des cloisons étanches qui divisent le bateau en comparti­ments étanches
.
L'EPONTILLE de PIED de MAT en tube de 80 mm de diamètre est également noyée dans le lest et prise sous les réservoirs.

Le PONT - Les PASSAVANTS - La CABINE - La PLAGE ARRIE­RE - Le COCKPIT sont exécutés selon le même procédé que la coque : 7 mm de mat et tissus de verre alternés - Balsa Contourkore de 12 mm - et 4 mm de mat et tissus de verre alternés. Des inserts en contre-plaqué de 12 mm remplacent le balsa aux endroits où seront fixées des pièces d'accastillage.



LES AMENAGEMENTS


A l'avant de la cloison d'abordage, les deux coffres de pont, accessibles par deux capots triangulaires, sont assez vastes pour recevoir toutes les voiles d'avant et le mouillage.

Derrière la cloison d'abordage, le petit poste avant est agrémente de deux couchettes en V. Sous ces lits, l'emplacement est alvéole pour la commodité des rangements. Cette cabine est fermée.

Suite à cette cabine, se trouvent deux banquettes de ré­ception qui, le cas échéant, peuvent servir de couchettes, La table -bar du carré laisse l'accès à la cabine avant, quand sa partie tribord ou bâbord est rabattue.

Dans ce même volume, qui compose le carré, derrière cette salle à manger, à bâbord, la cuisine est très vaste. Le puits de dérive sert de cloison basse où le cuisinier pourra prendre appui, au centre d'un U, que forme le meuble cuisine.

Ce dernier inclut en série :
un réchaud avec four sur cardan - un évier inox avec plan de tra­vail, alimenté en eau douce et en eau de mer - un compartiment glacière. Une batterie de tiroirs vient compléter cet ensemble.





La cuisine et la douche sont alimentées en eau par pompe puisant dans la reserve d'environ 550 litres, logée sous le plan­cher
.
Face à la cuisine, sur tribord, la table à cartes, format grand aigle sur son pupitre, viendra naturellement à coté de l'en­trée du carré
.
Sous toutes les couchettes du bord, des rangements cloi­sonnés sont aménagés. Le sol de ce carré est habillé de moquette marine, et les couchettes et banquettes de matelas et coussins Malatex de 12 cm d'épaisseur, s'harmonisant avec le bois précieux. Le bordé est habillé d'un revêtement souple type Bufflon. Tous ces aménagements sont exécutés individuellement avec soin. Les contre-moulages ont été intentionnellement écartés pour leur froideur et leur manque de personnalité.

A tribord de la descente : le coin sanitaire, avec W.C. lavabo et douche. Tandis que la porte de bâbord débouche sur la cabine du propriétaire abritant un lit de 120.

A la suite, viennent les compartiments moteur et grand rangement. Ils sont séparés de l'habitat par des cloisons êtanches et sont accessibles directement de la plage arrière.

MOTEUR

Un 23 CV Diesel bi-cylindres est prévu, avec démarrage électrique et commandes renvoyées dans le cockpit. Il est alimenté par les 400 litres de carburant de la réserve, logée dans les fonds ce qui lui procure environ cent cinquante heures d'autonomie, soit environ 1 000 miles.

La batterie fournie est en 12 volts 90 ampères, elle alimente un tableau qui distribue l'éclairage dans tous les prin­cipaux points d'habitation, et les feux de mouillage réglementaires.

LE GREEMENT

Mât NIRVANA à deux étages de barres de flèche.
Grêement dormant SARMA, inox.
Cadènes inox de 8 mm d'épaisseur, avec contre-plaques de 4 mm boulonnées sous le pont sur cloisons stratifiées.
2 vinches de drisses BARLOW N° 16 en bronze chromé.

L'ACCASTILLAGE DE PONT

Balcons avant et arrière et balcon de mât en tube inox.
10 chandeliers inox à 2 filières.
Ferrure d'étrave à davier.
4 chaumards.
Rails cale-pieds alu., perforés sur toute la longueur du bateau.
Rails d'écoute de grand-voile en Y, et d'écoute de trinquette avec avale-tout.
2 winches d'écoutes de génois BARLOW N° 26 en bronze chromé.
2 winches d'écoutes de trinquette BARLOW N° 20 en bronze chromé.

LES VOILES

Voiles TONNERRE ou WEST-DIEP    :
Grand Voile         21 m2    Trinquette     11 m2
Génois Highcut    38 m2    Foc              18 m2
Inter                    28 m2    Tourmentin     7 m2

LA CARENE

Les plans de carène sont extrapolés d'une carène de 32 pieds, dont les performances et le confort ont été largement ap­préciés
.
Morgan Embroden, architecte officiel de l'Etat Califor­nien, ne s'est pas contenté de cette expérience. Il a exécuté une maquette du 32 pieds, qui lui servit de référence pour étudier en bassin de carène à San Diego, la maquette du 37 pieds.

Ces études ont été d'autant plus poussées, qu'après avoir dessiné des dériveurs lestés toute sa vie, c'est la carène de TRISMUS que Morgan Embroden a choisi pour son usage personnel. N'est-ce pas là la meilleure marque de garantie? N'est-ce pas, pour un Chantier Naval, un sérieux encouragement à parfaire une oeuvre commencée avec tant de conscience?

LA JAUGE IOR

En étudiant ces lignes résolument modernes, on se rend compte qu'une somme importante d'impératifs a présidé à leur élaboration.

Etait-il possible de prendre en compte, en plus, les impératifs de la jauge?

Et si un bateau est toujours un compromis, nous avons préféré compromettre le rating, au bénéfice du confort et de la bonne marche. Toutefois, dans les épreuves à longue distance, le bateau marche suffisamment vite pour compenser son rating défavo­rable. Ainsi, le 32 pieds cité plus haut a gagné dans sa catégorie la TRANSPACIFIQUE 1972.

En conclusion, nous sommes fiers de faire un bon bateau. Un bon bateau à tous les points de vue.
Que vous décidiez un jour de vous rendre acquéreur de TRISMUS, vous serez pour nous, non pas un client, mais un collaborateur grâce auquel nous construirons un bon bateau de plus.