Barbaou 1982 - 2007 à
Mireille
& Jean-Claude
Trismus 37 en aluminium
Construction n° 8 d’Aluminium &
Techniques à Isigny
A l'origine il s'appelait Kaïcho
Nous sommes ravis de
découvrir un site dédié aux trismus et
de faire
partie de la grande famille des inconditionnels de ce bateau qui nous a
procuré beaucoup de plaisir
Mireille & Jean-Claude
Nous
possédions, mon épouse et moi-même le
Trismus 37
n° 8 construit aux chantiers Aluminium et Techniques
d’Isigny
(Calvados) pour le compte de Pierre et François
Patrick
Van God, concepteur des Trismus avec l’architecte Morgan
Embroden, qui renonçait alors au balsa
polyester
jugé trop fragile pour ses navigations (cf. son livre
« Pour l’aventure »)
faisait construire en
même temps son propre bateau en aluminium. Il a
assuré la
supervision de la construction
Mis
à l’eau en juillet 1977 il était
descendu à
Cannes par la Seine, les canaux et le Rhône et fini
d’aménager dans un chantier pour être
opérationnel en juillet 1978
Durant
la saison 1978 il a navigué en Corse, Sardaigne et Turquie.
Courant 79, il a vu la Corse, la côte d’Azur et la
Turquie
Ses
propriétaires ont alors été
obligés de le
vendre, l’un étant nommé à
HongKong pour
diriger l’école française et
l’autre
nommé directeur du centre culturel français
d’
Israël
Il était acheté par Edouard, dentiste à Nantes le 23 5 1981
Les
activités de son cabinet ne lui laissant pas assez de temps
pour
naviguer, il l’a remis en vente et nous l’avons
acquis le
27 mars 1982 pour partir en Algérie où je venais
d’être nommé par ma
société pour un
contrat de 5 ans
Basé
à Sidi Fredj, à côté
d’Alger, il a
alors navigué en Méditerranée entre la
côte
algérienne, les Baléares, l’Espagne et
le Portugal
Revenus
en France nous l’avons basé à la Roche
Bernard puis
au port de Folleux pour des croisières vers
l’Angleterre,
la Bretagne Sud et le Portugal
En
fin de saison 2002 nous l’avons mis en chantier
pour le
préparer à de nouvelles aventures et lui
faire un
lifting complet : réfection du moteur et de
l’inverseur, changement de l’hélice, de
la ligne
d’arbre et remplacement du presse-étoupe
par un
système ERCEM, changement des réservoirs
d’eau et
de gazole, modification du puit de dérive et
réfection de
tout le circuit électrique.
Totalement sablé, les peintures de ses
œuvres vives
ont été refaites selon les
préconisations
d’International système Interprotect
hautes
performances et anti fouling Trilux 33 longue
durée ; le
pont selon les préconisations International Interdeck longue
durée, travaux réalisés au chantier
« Atlantique Composit Service »
de Nantes
Nous avions eu le temps d’apprécier les
qualités
marines de ce bateau par tous les types de temps, sa
facilité
d’entretien et de manœuvre (nous avons toujours
navigué à deux), ses performances très
rapides et
stables aux allures portantes grâce à sa
dérive
arrière
Sans
être une bête de près il remonte
à 40/45
° selon la voilure avant mais 40/45° vrais. Il peut
facilement
être manié seul grâce à son
gréement
en cotre Marconi, à notre avis
préférable au
génois à enrouleur pour les longues routes, en
particulier pour les traites de nuit
Il
dispose toutefois également d’un grand
et un petit
génois pour les longues routes par petit temps et
d’un spi
(avec chaussette pour faciliter l’étouffement)
Son faible tirant d’eau permet des
mouillages interdits à bien d’autres
unités
Extrêmement
sec, aussi bien sur le pont grâce à son avant
tulipé et sa grande capote protégeant le cockpit
et la
descente qu’à l’intérieur
(pas une goutte
d’eau par gros temps), il encaisse sans souffrir,
grâce
à son déplacement léger, son centre de
gravité est très bas (tous les rangements sont
dans les
coffres placés sous les banquettes et couchettes,
l’eau et
le gazole dans des réservoirs au niveau de la quille forment
ballast)
Le matériel d’armement et l’accastillage
ayant
été achetés en double avec celui du
bateau de Van
God sont surdimensionnés ce qui explique que nous
n’ayons
jamais rien cassé ni eu d’ennuis ; Van
God estimait
que le seul endroit agréable à
fréquenter
était les canaux de Patagonie ce qui suppose toutefois du
solide !
Le
pont très large, les mains courantes nombreuses et les
balcons
en pied de mât offrent une totale
sécurité lors des
manœuvres, quel que soit le temps
L’intérieur
au contraire de beaucoup d’autres unités donne une
impression de grand espace et de lumière
Une cabine arrière à bâbord
avec un grand lit
double, vaste penderie, rangements et équipets, coffres sous
le
lit est complètement indépendante
Le
carré est très vaste et permet
d’asseoir autour de
la table 6 à 8 personnes. Les banquettes très
larges (70
x 190 peuvent se transformer en couchettes (avec toiles de roulis).Le
lit breton à l’avant prolonge le
carré. Il
est bien assez large pour coucher 2 personnes. Il
est
isolé par un rideau coulissant et possède sa
propre
sortie sur le pont par un panneau Goïot
Une
vaste cuisine avec plan de travail, évier double, pompes
à pied eau douce et eau de mer, réchaud
2 feux et
four, à pétrole pour la
sécurité et
la facilité de trouver du carburant (le kerdane est
disponible
partout et à faible prix. Par ailleurs la puissance de
chauffe
est bien supérieure au gaz)
Bien calé par le puit de dérive, le coq peut
cuisiner quel que soit le temps et l’angle de
gîte ;
Le
coin navigation à l’entrée du
carré comporte
une bibliothèque, table à carte extensible,
«
tiroirs pour les matériels de navigation , compartiment
spécial aménagé le long du puits de
dérive
pour recevoir toutes les cartes du bord (pliées en deux),
veilleuse spéciale dirigeable pour les quarts de nuit, loch
et
sondeur.
Le
plancher « lattes marine »
acajou est
découpé de trappes permettant de
stocker des
provisions et de visiter les fonds
Deux
réservoirs d’eau douce en alu permettent
de stocker
160 litres d’eau. Deux vaches à eau souples
permettent de
loger 150 litres supplémentaires et trouvent leur place sous
le
lit breton, a moins que l’on préfère y
loger des
bouteilles d’eau de source de 5 litres celles-ci
étant
parfaitement calées à la mer par une
planche et
très facilement accessibles ; de plus il est
possible
d’y adjoindre quelques tonneaux de bière de 5
litres pour
améliorer le lest (notre option)
La ventilation est particulièrement bien
étudiée
Un
capot Goïot, avec aérateur, au dessus du lit
breton, un
devant le mât au dessus de la table du carré, un
autre de
grande dimension au dessus de la cuisine avec ouverture dans les deux
sens, un autre dans la cabine arrière ; 4 hublots
Goïot latéraux dans le carré,
un dans la
cabine et un dans les toilettes donnant sur le passe avant
complètent les possibilités
d’aération en mer
Le
capot de descente Navimer et 4 hublots fixes
complètent
l’éclairage de
l’habitacle
Les
toilettes indépendantes, à tribord sont
spacieuses. Elles
comprennent un lavabo avec pompe à pied, des wc Lavac qui
n’ont jamais posé de problème, une
vaste penderie
à cirés qui peut être
transformée en douche
(réservoir récepteur disponible)
Dans
cet espace une porte ouvre sur le compartiment moteur, vaste et
insonorisé. Elle permet de faire facilement de
l’intérieur les travaux d’entretien
A
coté, des équipets et des rangements avec un
petit plan
de travail servent d’atelier. Le compartiment
communique
avec l’un des immenses coffres arrière
aménagé pour recevoir les défenses,
filins,
matériel de pêche, annexe pneumatique,
échelle etc.
Son vis-à-vis abrite les voiles et les tauds
Un
coffre aménagé au dessus du moteur et
fermé par un
capot situé devant la barre
d’écoute renferme
le bib de sécurité 1ère
catégorie et divers
filins. Il peut être condamné de
l’extérieur
et de l’intérieur
Les
mouillages sont répartis dans deux coffres ;
L’ancre
principale, une CQR de 16 kg avec 20 mètres de
chaîne de
fort calibre et 50 mètres de câblot
spécial Marlow
de 20 mm disparaît dans le fond du vaste coffre de mouillage
auto
videur à deux panneaux situé tout
à
l’avant
Un
autre coffre devant le mat contient une ancre Brittany de 12
kg
et une ancre Fob de 12 kg avec une longueur de chaîne et 30
mètres de câblot spécial. On y range
aussi le
grappin de l’annexe, la sonde à main et le
nécessaire pour empenneler les ancres si besoin et
celui
pour remonter l’ancre par son organeau si cela a
été jugé prudent.
Le bateau ne comporte pas de guindeau. Le cas
échéant
le relevage se fait simplement en portant les
aussières Marlow à l’arrière
pour
s’aider d’un winch de génois
à 2 vitesses et
d’une barbotine montée à
l’avant,le passage
de l’aussière et de la chaîne ayant
été prévu à la construction
par Van God.
Cette astuce permet d’éviter le guindeau, engin
réputé fragile et encombrant, trop lent
s’il est
à brinquebale, trop gourmand s’il est
électrique.
Le gréement super costaud est de chez Sarma. Il comprend 1
étai, 1 bas étai, 2 haubans, 2 galhaubans, 4
bas-haubans,
2 pataras, 2 bastaques volantes avec leurs palans Lewmar.
Le
mât Nirvana (fabriqué par Coedevez en Suisse) est
de type
Méditerranéen (13,50 m soit un mètre
de plus que
le modèle classique), 2 étages de barres de
flèches, échelons de mât en inox
jusqu’en
tête de mât, feux tricolores en tête de
mât,
girouette et antenne, projecteur de pont.
Rangés le long du mât deux tangons
Nirvana. Le
jockey pool trouve sa place dans le coffre arrière avec les
bouts
Pour
les manœuvres tous les winches sont des Lewmar
à
deux vitesses : 2 gros modèles pour le
génois, 2
pour spi et trinquette, 3 sur le mât pour hisser les voiles
et 2
sur la bôme pour les prises de ris (3 prises de ris rapides),
hale bas de bôme Lewmar et chariot de grand voile
Goïot, 1
manivelle à cliquet et 2 manivelles normales
Toute
la corderie est du Marlow « top
quality », 1
écoute de grand voile en 14, une paire
d’écoutes de
génois en 18, une paire d’écoutes
moyenne (pour spi
ou génois léger) de 12 ; une paire
d’écoutes de 10 (spi ou trinquette) hale bas et
hale haut
de tangon, balancine, bosses de ris, 3 aussières.. Les
drisses
de grand voile, de génois, de trinquette et de spi, sont en
pré étiré de Cousin
L’équipement
est complété par un taud de grand voile et un
taud de
soleil. La capote de descente sur arceaux avec deux grands
hublots rectangulaires constitue, avec un banc amovible en
haut
de l’‘échelle de sortie, un excellent
poste de
navigation abrité du vent de près.
Le moteur est un Volvo MD2B 23 CV
bicylindres diesel refait en
2003. La pompe à huile, la pompe à gazole et la
pompe
à eau sont neuves, hélice tripales neuve
1
alternateur, compteur de charge, gueulard de pression d’huile
compte tours, voyant de température d’eau,
contrôleur permanent de charge. 2 batteries
Filtre entre crépine à la mer
et moteur
Le moteur consomme 1,5 l /h, le
réservoir autorise plus de 100 heures d’autonomie
à 5 nœuds.
Les
dérives sont actionnées à
l’arrière
par un palan, celle d’avant par un palan à
manivelle
qui ne pose aucun problème ; Le nouveau
puit de
dérive comporte un système de blocage qui
évite
tout débattement au mouillage
Le
bateau est équipé d’une pompe Henderson
à
main à double action et grand débit pour le fond,
d’une pompe Henderson à grand
débit, mobile
et électrique, d’une pompe à main pour
vider le
réservoir d’eaux noires. 4 crépines
permettent de
vider éventuellement les différents compartiments
de
fonds à l’aide de la pompe à pied du
lavabo des
toilettes
En ce qui concerne la
sécurité il y a à bord tout ce qui
concerne la première catégorie
Le
matériel de navigation comprend entre autres un compas de
cloison Contest lisible de l’extérieur et de
l’intérieur de la cabine, un compas de
relèvement,
un lock speedo électronique Seafarer, un sondeur
à
éclat Seafarer, un récepteur radio National, un
baromètre, une pendule de bord, une pendule à
marée, une règle Cras et un compas de route
Les
voiles ont été fabriquées par
Lucas à
Portsmouth, Angleterre sous la supervision de Van God,
renforcées, solides et performantes. La grand voile est
neuve et
a été fabriquée par l’Otarie
à Arzal.
La
garde robe comprend 1 grand voile, 1 génois
léger, 1
génois lourd, 1 yankee, 1 trinquette, 1 tourmentin, 1 spi
avec
chaussette, toutes voiles en excellent état