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Lorsqu’il est arrivé le 28 août 2005, il s’appelait ‘Tau Pahi’, il n’avait jamais navigué sur la mer, il reposait lamentablement sur une berge de la Marne en attendant un éventuel acheteur qui lui rendrait sa dignité de bateau.

Maoro

Maoro

Il fallait un œil de connaisseur pour seulement imaginer qu’il deviendrait un joli bateau.
Cet œil fut celui de Jacques, de l’Atelier du Large, lui qui l’avait déniché et qui en disait du bien.
Il nous fallait une bonne dose de confiance pour imaginer vivre et naviguer sur un tel bateau.

On fonce !

Maoro

C’est le début de l’aventure. Au fil des jours et des semaines on démolit, on construit, on modifie.
Puis doucement notre rêve prend forme.
Les amis défilent, nous trouvent bien courageux dans la besogne, et n’osent sans doute pas nous dire que c’est un travail de longue haleine. Nous, nous pensons le mettre à l’eau fin mars 2006.
Yves y passe les trois quart de son temps, ayant mis son activité partiellement de côté. Moi, je ne quitte plus les pinceaux, le papier de verre, l’aspirateur, mes mains n’ont plus de jolis ongles mais de la peinture et du joint noir et indélébiles. Les collègues au bureau n’osent pas me dire que j’ai de drôles de trucs dans les cheveux que les shampoings n’ont pu en venir à bout. Ils ne savent pas que c’est du repos pour moi que de venir travailler à Quimper !!

30 juin 2006, mise à l’eau à La Trinité, moi l’eau je l’ai dans les yeux.
Il est beau, il flotte, on lui met son mât, ça y est, c’est un vrai bateau.
Nous quittons La Trinité le lendemain pour rejoindre le petit port du Bono, sur la rivière d’Auray.
Nous hissons la grand voile, le moteur se taie, je le regarde, je l’écoute et je pense qu’il doit être heureux. L’eau glisse doucement sur la carène, mes pieds prennent leurs marques sur ce sol qui bouge, à l’intérieur il n’y a rien, donc rien ne bouge. Le ciel se pare de rouges pour l’accueillir lorsque nous entrons dans la rivière, c’est fou comme tout est beau pour lui, la nature se pare de jolies couleurs pour lui faire la fête. Pour moi c’est des heures magiques, la soirée est douce et belle, nous allumons les lumières à l’intérieur en buvant un verre « en plastique », c’est bon mais difficile de le quitter jusqu’à demain.
Le lendemain nous lui faisons son baptême, il s’appelle MAORO, longtemps en Maori, c’est ce que nous voulons, naviguer longtemps à ses côtés. Tous les amis sont là, le champagne aussi. Maoro est à couple d’un vieux gréement, fier sur le milieu de la rivière, pourtant nous quitterons ce mouillage pour aller au quai du port, Maoro se posera sur la vase à marée basse, mais nous avons encore des tas de choses à faire à son bord, c’est plus pratique pour nous.

Maoro

Voilà, nous y sommes encore dans notre petit port du Bono, au bord du quai. Il nous reste du travail, mais je crois que sur un bateau c’est un peu comme une maison, il y a toujours des travaux à faire.
Pour nous c’est notre maison à présent, c’est donc avec soin que nous fignolons cette installation. Nous avons tant de jours devant nous pour la navigation que nous prenons le temps qu’il faut. De plus nous sommes en France et la France en été se repose, il nous faut attendre la rentrée pour mettre Maoro sous pavillon Belge.

Les projets, nous n’en manquons pas : départ au printemps prochain comme les oiseaux migrateurs nous prendrons la route du sud. Nous avons le temps et avoir le temps c’est faire de l’imprévu de l’original.
Pour moi le voyage c’est une rupture, c’est s’ouvrir au monde, aux cultures.
J’ai une telle impatience, folle, unique et exceptionnelle. A bord j’ai allégé tous les objets comme les certitudes et l’esprit. Je compte voir dans chaque personnes rencontrées, des amis, goûter la relation avec autrui et en faire une expérience, aussi, philosophique.

Alors à bientôt sur le net, car je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles du trio Maoro, pour vous faire rêver, vous emporter avec nous dans l’aventure, où pourquoi pas vous donner envie d’avoir envie…………

Chantal

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Maoro

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